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Photo ancienne Grossoeuvre - Rue principale et épicerie

Un peu d'Histoire

Notre projet

Notre projet de rachat et de développement du fond de commerce du 59 rue Saint Pierre à Grossœuvre était une idée qui nous trottait dans la tête depuis un bon moment déjà, sans pour autant que l'opportunité de se lancer ne se présente. 

Après plusieurs mois à mûrir le projet, nous avons sauté le pas suite à la vente du Relais des chasseurs par Franck. 

Notre ambition est de redynamiser ce lieu historique situé dans la rue principale de Grossœuvre, d'en faire un lieu de rencontre et d'échange afin de faire revivre une adresse plus âgée que n'importe lequel des Grandisylvains. 

Nous nous attachons non seulement à l'Histoire, mais aussi au partage de nos valeurs et de notre responsabilité, aussi bien en tant que commerçant, mais aussi en tant que Grandisylvains que nous sommes tous les deux. Notre volonté sera donc de faire travailler et promouvoir en premier lieu des producteurs locaux, artistes et artisans de la région.

Un lieu chargé d'Histoire, qui aura survécu aux deux guerres mondiales, et aura vu passer bon nombre de métiers et de visiteurs.

Histoire du commerce

Retracer l'historique d'une parcelle de terrain précise ou d'une propriété spécifique n'est pas chose aisée. 

En effet, les premiers recensements officiels de l'ère moderne ont lieu en 1801, et mis en place par Lucien Bonaparte alors ministre de l'intérieur, frère de Napoléon Bonaparte. 

Les premiers cadastres quant à eux, sont mis en place à partir de la loi du 15 septembre 1807, où est institué le cadastre parcellaire, aussi appelé cadastre Napoléonien, du nom de son fondateur, Napoléon Bonaparte. Ce cadastre est né de la nécessité de recenser les biens fonciers et leurs propriétaires afin de fixer l'impôt, et est fait par arpentage systématique des parcelles. 

Le cadastre Napoléonien commence, selon les régions et départements, aux alentours de 1808 et est achevé en 1837. 

Grossoeuvre - Extrait cadastre Napoléonien 1837
Grossoeuvre - Extrait tableau indicatif des propriétés foncières 1838

Nous avons donc été en mensure de remonter à 1838. 

D'après le tableau indicatif des propriétés foncières de 1838, la parcelle de terrain aujourd'hui détenue par la mairie et à usage de commerce, ainsi que les parcelles du 61, soit donc les parcelles 73 à 76, étaient détenues par une certaine famille Turlure. 

Cette famille détenait également les parcelles (54 à 58, et 63, 64, 64, 67 à 69) de la section C du cadastre (Jardins, vergers, bois...). 

En 1891, premier recensement disponible, seule un membre de la famille Turlure demeure à Grossœuvre, Francine Turlure, épouse de Gustave Lhopital, alors cultivateur. 

Depuis 1891, plusieurs épiciers se sont succédés (épicier, cafetier, cabaretier...), sans que l'on puisse attribuer à ce stade la gérance des différents commerces à l'un ou l'autre. Au même recensement, Albert Leduc était épicier/cafetier.

Albert Carville (né en 1847) recensé épicier en 1891, fils de François Carville (né en 1821) qui était propriétaire en  1838 des parcelles correspondant aujourd'hui au 47 rue Saint Pierre. 

Auguste (ou Victor) Hagneau (né en 1855), recensé épicier de 1891 à 1911, et son épouse, Victorine Hagneau (née Leroux en 1862, recensée épicière jusqu'en 1926, et résidente de Grossoeuvre jusqu'en 1936 mais sans plus d'informations. 

Sur les recensements de 1901à 1911, Arthur Prévost (né en 1859) était épicier, avec son épouse, Palmyre Prévost (née Charleuse). 

En 1921, Eugène Guillemain (né en 1878) est recensé épicier, avec son épouse Thérèse Guillemain (née en 1887). 

A partir de 1926, c'est François Ollivier (né en 1875) qui est tenancier du café et de l'épicerie, avec son épouse Marie Ollivier, et ce jusqu'au dernier recensement disponible de 1936. 

Section en cours de construction au rythme de nos recherches et découvertes. N'hésitez pas à nous communiquer toute information que vous pourriez avoir sur l'historique du commerce via le formulaire de contact ou par e-mail.

Le nom de Grossoeuvre

Armoiries Grossoeuvre

Le nom de la localité est attesté sous les formes Grandis Silva en 1137 (Orderic Vital) et en 1190 (petit cartulaire de Saint-Taurin), Grossum Robur au XIIe siècle, Grant Suevre en 1307 (cartulaire de Saint-Taurin), Grant Soeuvre et Groissoeuvre en 1411 (archives nationales),
Grosse hèvre en 1631 (Tassin, Plans et profilz), Grausseavre et Grossèvres en 1634 (archives de la baronnie de Garencières).


Du temps jadis, les terres de Grossoeuvre appartenaient au château d'Ivry. C'est en 1030 qu'y fut construit un château fort, alors que Grossoeuvre n'était encore qu'une forêt, que des moines défrichèrent à partir du XIe siècle.


De l'adjectif oïl grand et du latin silva ("forêt") de son nom d'origine latine "Grandis Sylva".
Silva donne selve puis seuve, ce dernier mot ayant été rapproché de oeuvre lorsque seuve n'était plus compris.


La signification est donc : « grande ou grosse forêt ».

Histoire de Grossœuvre

A l'origine, Les terres de l'actuel Grossœuvre dépendaient du château d'Ivry. Les seigneurs y firent construire un château au milieu de la forêt que les moines défrichèrent à partir du XIe siècle. 

A cette époque, Grossœuvre était le siège des baronnies de Garancières, hérité de la famille d'Ivry-Bréval, Ducs de Normandie. 

En 1136, Grossœuvre est assiégé par le roi Etienne II d'Angleterre, qui reprend le château à Roger le Bègue pour cause de coalition de Barons révoltés, et le confie au fils de ce dernier, Roger II, alors partisan du roi. 

Roger II fut dépossédé du château par Philippe II Auguste en 1194 puis occupé par une garnison royale aux alentours de 1202. 

La château appartint à divers familles dont l'Histoire parle assez peu (Poulain, du Fresnes, Montenay, de la Luzerne...), jusqu'à arriver dans la famille du Bosc en 1693. 

Grossoeuvre - le château côté sud
Grossoeuvre - Extrait cadastre Napoléonien - jardin Le Nôtre

En 1695, Adrien du Bosc, Marquis de Vitermont, fit dessiner par Le Nôtre, le potager et jardin du château, après que le Duc de Bouillon lui fit dessiner ses propres jardins de Navarre. 

Depuis, et pour tirer le meilleur parti du terrain, le donjon et des tours du château ont été rasés, les fossés comblés, l'appropriant aux besoins de la vie moderne et de plaisance. 

Du jardin dessiné par Le Nôtre, aujourd'hui seul le bassin subsiste (N°25 sur le plan), que l'on peut voir sur Google Maps dans une propriété privée. 

En 1842, Euphémie de Vitermont épousa Stanislas de Saint Germain, dont la famille conservera le château jusqu'en 1947. 

Entre temps, l'électricité arrive sur la commune en 1920, les premiers postes PTT sont installés en 1939 (château, mairie, café épicerie, ferme), le château est occupé par les Allemands de 1940 à 1944, et le château est vendu au Général Mast en 1947, qui le répare avec l'aide de l'armée.

En 2005,le château est transformé en hôtel, puis racheté par Mr Dulac en 2010, actuel propriétaire

Photos anciennes de Grossœuvre

Sources

- Google images
- Archives départementales de l'Eure 
- Livre "Grossœuvre et ses hameaux" 

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